Le cabinet SECAFI a présenté en CSEC de septembre les comptes de la MFPM 2022.
Il ressort que la MFPM présente un résultat net juste positif, loin des niveaux de profitabilité du Groupe. (Pour rappel, le résultat net est la somme du résultat d’exploitation, du résultat financier et du résultat exceptionnel, le tout corrigé des impôts sur la société.)
La photo 2022 ressemble étrangement à celle de 2021, de 2020, de 2019 et de 2018 : un « Copier-coller » des années précédentes. A savoir que c’est le résultat exceptionnel qui fait plonger le résultat net. Et le résultat exceptionnel correspond aux multiples restructurations opérées ces dernières années : Veygoux, fermeture La Roche-sur-Yon, projet Adapt avec 3 RCC successives…
La Direction a beau jeu ensuite de dire que les résultats financiers de la MFPM sont mauvais.
Elle occulte le fait que le résultat net est essentiellement la conséquence des restructurations qu’elle décide, année après année. Quand un résultat exceptionnel montre un solde négatif chaque année pour les mêmes raisons, il n’a plus rien d’exceptionnel.
La Direction peut bien affirmer que ces restructurations au sein de la MFPM portent sur des organisations et des personnels France. C’est oublier que la France et Clermont-Ferrand hébergent des ressources qui travaillent pour le Groupe et pas seulement pour la France. Le coût des restructurations supporté par la seule MFPM pourrait au contraire faire l’objet d’une clé de répartition entre toutes les sociétés concernées.
Dans sa communication financière, le Groupe insiste beaucoup sur le résultat opérationnel (ROS), s’attardant nettement moins sur le résultat net, y compris lorsqu’il est historiquement élevé.
Ce qui vaut au niveau Groupe doit valoir aussi au niveau de la MFPM. C’est une question de cohérence. Ce qui importe, c’est bien le résultat d’exploitation.
L’entreprise doit assumer les conséquences financières de ses choix de restructuration et arrêter d’utiliser le prétexte des déficits de la MFPM pour justifier de nouvelles coupes sombres. Pour la CFE-CGC, cette posture et ce discours culpabilisant pour les salariés ne sont pas recevables. Ou comme dit le responsable des relations sociales France : « Ce n’est pas parce que la mer est basse que les poissons ont trop bu ».
bonjour, sympa la citation.
les restructurations ca peut prendre du temps, donc on peut comprendre qu’elles se répercutent sur deux, trois ans.
Leur but est de générer une optimisation de la structure, du coup est ce que l’entreprise apporte la vision de à quel moment on peut espérer le retournement de cette contribution, c’est à dire tirer les fruits de ces dépenses?
c’est toujours très frustrant d’être dans un groupe qui fait des milliards de bénéfice et de magouiller pour que les employés ne profite pas d’une participation.