Gestion des Emplois et des Parcours Professionnels : les propositions de la CFE-CGC

Rappel des enjeux ;

Voici nos propositions. N’hésitez pas à commenter !

« FINS DE CARRIERE »

La fin de carrière revêt une importance renouvelée eu égard aux évolutions légales récentes. Des défis nouveaux sont issus de la réforme des retraites. Voici nos propositions :

1 – Maintien dans l’emploi : donner des formations structurantes/diplômantes permettant vraiment à un salarié de changer d’orientation professionnelle quel que soit son âge, avec une vraie volonté de le faire avec des moyens spécifiques importants pour les 50 ans et plus. Missions de fin de carrière hors CFE y compris à l’étranger ; ces missions devraient être job postées pour être accessibles (avec les prérequis expertises et expériences clairement exprimés). Prévoir du « Job et Top Sharing » (1 poste tenu par 2 personnes à 50%). Aménager les horaires et les conditions matérielles de travail au cas par cas. Inclure le mécénat de compétence dans le nouvel accord (ce dispositif n’est pas décrit dans l’accord de 2021).

2 – CET abondé : en particulier si le salarié indique sa date de départ = abonder le CET de 3J/mois d’anticipation, porter cela à 36 mois au lieu de 18 mois = 108 jours soit entre 4 à 5 mois de réduction de travail. Cet abondement est l’incitation à anticiper, à organiser les successions et la transmission, il devrait être indépendant des autres mesures, et ne pas exclure l’abondement pour rachat de trimestre par exemple.

3 – Rachat de trimestres : l’accélération de la réforme Touraine va faire que même à 64 ans certains employés ne pourront pas accéder à la retraite à taux plein.

Prévoir de pouvoir racheter des trimestres en monétisant des jours de CET.

Prévoir une mesure pour favoriser le rachat de trimestre des personnes jeunes.

Subventions au rachat de trimestres, lorsqu’il en manque à l’âge légal.     

Pouvoir acheter des trimestres avec les CET.

4 – Retraite progressive :

L’entreprise doit s’engager à favoriser le dispositif, sans porter préjudice à la retraite du salarié, en :

– S’engageant à accepter les demandes y compris pour 40% d’activité,

– Répondant à la demande avant que le poste à temps partiel soit identifié, en aidant à trouver le poste, la retraite progressive démarrerait lorsque le poste serait identifié,

– Lançant une campagne auprès des managers pour créer des postes à temps partiels, y compris 100% = 2 personnes à 40% ou 50%,

–  Permettant de regrouper les périodes de travail de façon compatible avec le poste. (Exemple : pour 40% d’activité 2 semaines de travail et 5 semaines sans activité, ou 2 jours de travail par semaine, ou regrouper toute l’activité à une période de l’année) ou regrouper les jours travaillés dans l’année ou même sur les 2 ans : 40% = 2J/semaine, faire 2 semaines plein temps 5 semaines off, ou autres combinaisons

– L’accord ne doit pas prévoir que l’acceptation de la retraite progressive est soumis au fait que le poste de la personne permette un travail à temps partiel. Cela reviendrait quasiment à bloquer le dispositif car le passage à temps partiel va nécessiter un changement de poste.

– Activer la retraite supplémentaire Michelin dans la phase de retraite progressive et bloquer la décroissance du taux lors de l’année de début de la retraite progressive

– Calculer les montants Art 82 et Art 83 sur la base du salaire 100% avant début de la retraite progressive

– Calculer l’IFC et la DB55 sur la base du salaire 100% avant début de la retraite progressive.

-Lors de la retraite progressive en plus de la part SS, AGIRC-ARCO, déclencher le calcul de la DB55 selon le % de retraite et figer le taux de remplacement (arrêter la décroissance). Lors du passage en retraite complète refaire le calcul DB55. Idem que pour les retraites SS et AGIRC-ARCO.

– Conformément au jugement de la Cours Administrative de Versailles du 18 juillet 2023 concernant l’acquisition de congés lors des arrêt maladie (jugement), prévoir un droit à congés 100% durant la retraite progressive.

– Maintien de la part variable, de l’intéressement, de la Mutuelle, des pneus d’essai

5- Autres points :

• Calculer CA, JDR, CSR sur 100% du temps théorique et non pas le x% travaillé

• Abondement PERCOL pour compenser le départ anticipé (et donc de moins cotiser)

• Pouvoir positionner des CET sur les périodes d’activité,

• Pouvoir réaliser un mécénat de compétence sur les périodes d’activité,

• Financement de la dépendance : pouvoir verser plus que 10J/an sur le PEE ou le PERO pour financer la dépendance, par exemple en autorisant des transferts directs CET PERO ou PEE

•  Signer l’accord du 1/1/2024 jusqu’au 5/1/2027 pour bénéficier de l’accord GEPP en partant en retraite le 2/1/2027 mais en validant le dernier trimestre 2026 (car la dernière année l’attribution de trimestres est calendaire)

6 réponses à “Gestion des Emplois et des Parcours Professionnels : les propositions de la CFE-CGC”

  1. bib dit :

    vous écrivez « 2 – CET abondé : en particulier si le salarié indique sa date de départ = abonder le CET de 3J/mois d’anticipation, porter cela à 36 mois au lieu de 18 mois = 108 jours soit entre 4 à 5 mois de réduction de travail » : faut-il comprendre qu’il existe déjà une mesure d’abondement du CET en cas d’annonce anticipée de la date de départ ?

    • Laure TRINCAL dit :

      Bonjour Bib ce sont des mesures qui ont existé par le passé (dans la GPEC de 2018) mais elle n’était plus en vigueur dans l’accord Adapt sur la période 2021 – 2023.

  2. Enrico dit :

    Merci pour ces propositions.

    Pourriez vous nous dire ou nous rappeler quand est prévue la fin des négo?

  3. bib dit :

    S’agissant des fins de carrière, serait-il possible de faire que les jours accumulés sur le CET génèrent des jours de congé comme s’ils avaient été pris en cours de carrière ?
    Cela semble une simple marque de respect de l’entreprise à son employé.

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