AccueilFranceTELETRAVAIL : La CFE-CGC signe un accord a minima
TELETRAVAIL : La CFE-CGC signe un accord a minima
A la demande de la CFE-CGC, l’entreprise a accepté de rouvrir une négociation sur le télétravail lors de l’accord ADAPT 2021-2023. Sa communication mentionnait notamment que la flexibilité et la prise en charge des frais professionnels seraient discutées.
Notre section syndicale a réalisé un travail de fond sur ce sujet qui est entré dans nos vies à tous :
Enquête après le confinement imposé,
Analyse des résultats et propositions adaptées dès le printemps 2021,
Animation d’événement LIVE pour ouvrir le sujet à tous,
Benchmark et participation à des webinaires pour enrichir la discussion,
Présentations à la direction de nos analyses et de nos revendications en septembre,
Approfondissement lors de 4 réunions de préparation et 3 journées de négociation…
Nos propositions sont construites, argumentées et en phase avec les attentes de nos collègues.
L’entreprise nous a écoutés mais guère entendus :
Les progrès en flexibilité sont limités. Le distinguo entre télétravail occasionnel, télétravail régulier et télétravail adapté complique son application combinée : les salariés titulaires d’un avenant télétravail régulier peuvent aussi demander du télétravail occasionnel et/ou adapté, ce qui sera probablement difficile à faire appliquer dans certains services.
La CFE-CGC avait proposé un quota d’heures annuel ou un pourcentage d’heures maxi en télétravail garantissant une souplesse dans son application. Nous n’avons pas été entendus. Les seules avancées sont la possibilité de faire 3 jours réguliers de télétravail par semaine et l’accès au télétravail pour les temps partiels.
Le télétravail en demi-journée ne sera possible qu’en télétravail occasionnel, ce qui ne résout pas la situation des parents prenant leurs mercredis après-midi grâce à leur 13eme mois converti en jours et qui auraient pu télétravailler le matin, évitant ainsi un aller-retour au bureau. Néanmoins, le télétravail occasionnel est une avancée pour nos collègues en usine.
L’accompagnement financier sera limité à l’équipement en matériel de bureau ou/et informatique (50% des dépenses, avec un plafond de remboursement à 250 €). La CFE-CGC attire votre attention sur le calendrier de cette disposition : elle ne sera pas rétroactive et vous n’y aurez accès qu’à partir de mars 2022 et APRES le renouvellement de votre avenant.
L’entreprise n’aidera pas les salariés sur leurs frais variables alors que beaucoup d’autres grands groupes ont reconnu ces frais (chauffage, électricité, repas à la hauteur de l’admission cantine, internet…). Nous avions demandé un minimum de 2,5 €/jour, somme exonérée de charges sociales par l’URSAFF. La direction refuse, estimant que « le télétravail est forcément un choix du salarié et qu’il doit en assumer les conséquences » (y compris financières).
Comment le groupe motivera-t-il ses salariés à télétravailler lorsqu’il décidera de réduire les m² en déployant des flexbureaux ? Et comment expliquer que la prise en charge des frais durant la période Covid a été balayée aussi alors que le télétravail était imposé ?
L’accord est en-dessous des attentes des salariés et des pratiques innovantes en QVT. Nous le signerons « faute de mieux » afin que les petites avancées bénéficient aux salariés, mais nous serons attentifs à sa bonne application, notamment sur la flexibilité. Contactez vos élus CFE-CGC si vous rencontrez des difficultés sur ce sujet. Nous continuerons à porter ces revendications favorables aux salariés, à leur productivité et donc à l’entreprise.
La crise sanitaire a amplifié la sensibilité de tous sur la qualité de vie au travail et le sens du travail. L’entreprise a-t-elle vraiment compris les enjeux sociétaux qui se jouent en Europe ?
L’équipe de négociation pôle QVT, le 26 novembre 2021.