Réformer les retraites, une fatalité ? NON…

Alors que diminuer les droits à la retraite des salariés est le but non avoué du projet gouvernemental, la CFE-CGC est en opposition argumentée au décalage de l’âge légal de départ et à un allongement de la durée de cotisation.

UN PROJET GOUVERNEMENTAL SANS FONDEMENT

Équilibrer le budget d’un système de retraite qui se dégraderait, réformer pour rétablir les finances publiques… Les ressorts gouvernementaux pour justifier son projet cachent en réalité un but non avoué : celui de diminuer les droits à la retraite des salariés !

Dans son rapport de septembre 2022, le Conseil d’orientation des retraites a affirmé que « l’idée d’une dynamique non contrôlée des dépenses de retraite est infondée ». Autrement dit, il n’y a pas de bien-fondé de cette réforme voulue par l’exécutif. LE COR liste d’ailleurs des scénarios qui conduisent à sous-estimer l’équilibre financier futur du système, notamment la poursuite de l’augmentation de l’espérance de vie alors que celle-ci stagne depuis 10 ans.

Sur le partage de la valeur, la CFE-CGc rappelle que les données de la Banque de France mettent en évidence un nécessaire rééquilibrage à opérer sachant qu’entre 1997 et 2019, la part revenant aux salariés est passée de 59,3 % à 54,9 % quand celle des actionnaires a triplé, de 5,2 % à 15,8 % !

NON À LA SPOLIATION DES CAISSES DE RETRAITES POUR RENFLOUER CELLES DE L’ÉTAT

Notre système de retraite n’a pas vocation à devenir une variable d’ajustement du budget de l’État.

À ce titre, la CFE-CGC s’oppose fermement au projet de transfert du recouvrement des cotisations Agirc-Arrco aux URSSAF qui vise, sans le dire, à ce que l’État s’approprie ces réserves de plus de 60 milliards d’euros.

Il est trop facile de faire croire que la seule issue pour financer notre modèle social est de travailler plus longtemps ! Pour équilibrer son budget et corriger le sous-financement chronique des retraites des fonctionnaires, plombées depuis des années par le blocage du point d’indice, le gouvernement doit se montrer courageux. Cela passe par :

ENVISAGER L’ALLONGEMENT DU TEMPS DE TRAVAIL PAR RAPPORT À L’ÉQUILIBRE FINANCIER TEL QUE PROJETÉ, C’EST NON

Pour la CFE-CGC, devoir décaler l’âge légal de départ en retraite de 3 ans, ou de 2 ans en augmentant la durée de cotisation, n’est ni argumenté, ni une fatalité !

Dans un cadre de concertation trop contraint et précipité imposé aux partenaires sociaux, la CFE-CGC, en opposition argumentée à une augmentation de l’âge légal de départ en retraite et à un allongement de la durée de cotisation, a demandé au ministère du Travail deux projections complémentaires :

Malgré une méthode qui jette le trouble sur la loyauté des concertations menées par le ministère du Travail, la CFE-CGC, eu égard aux enjeux d’une telle réforme, reste mobilisée !

Une réponse à “Réformer les retraites, une fatalité ? NON…”

  1. Rota Patrice dit :

    je partage cette analyse. Attention cependant a trop contraindre les entreprises a garder les seniors , quand elles n’ont plus de perspectives à apporter à ces populations on risque de basculer vers des départs forcés qui ne seraient plus encadrés.

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