Nos usines chahutées par les crises successives

Après le long tunnel de la crise sanitaire, 2022 devait être l’année de la reprise. Le conflit russe contre l’Ukraine a rebattu les cartes et généré une première crise d’approvisionnement en matières premières au printemps.

Dans l’urgence, les salariés des usines ont été mis à contribution avec jusqu’à quatre jours d’arrêt. Les mois suivants, au contraire, il a fallu produire plus, remplacer aussi pour faire face aux difficultés de recrutement, former des intérimaires et certains ont été « rappelés » sur leurs jours de congés.

La CFE-CGC salue l’engagement des salariés qui ont répondu présent, loin des caricatures « les Français ne veulent plus travailler » assénées par certains dirigeants dans les médias, probablement pour s’épargner la remise en cause des politiques salariales insuffisantes pratiquées au nom de la crise.

Les à-coups de production semblent devenir « la norme ». Certains sites industriels avaient pris les devants avec des accords de réactivité équilibrés mais d’autres n’en bénéficient pas alors qu’ils sont durement touchés par les nouveaux arrêts de production annoncés. Cholet a déjà déposé une demande d’Activité Partielle à la DREETS.

La CFE-CGC prend ses responsabilités en proposant à l’entreprise de négocier un accord réactivité national, sur la base des bonnes pratiques de Vannes et Golbey, garant d’équité entre tous les salariés de nos usines et d’attractivité.

Sur l’indemnisation de l’AP, nous déplorons le choix de s’en tenir au légal, soit 60% du salaire brut alors que l’APLD de notre branche, certes récemment expiré, avait permis de s’accorder sur 75% brut.

Laure TRINCAL, Déléguée Syndicale.

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