NAO : revendications des organisations syndicales CFDT, CFE-CGC, FO & Sud

Cette semaine ont lieu les négociations sur les NAO. Un moment important dans l’année pour les salariés ! Voici les revendications des organisations syndicales CFDT, CFE-CGC, FO & Sud par ordre de priorité :

1- Un budget d’augmentation de 3,5% hors cours d’année pour toutes les catégories (agents, collaborateurs et cadres), avec un minimum de 2% d’AG pour les agents et un minimum de 1% d’AG pour les collaborateurs et les cadres. Nous demandons également un talon minimum de
1 000 €.

Cette revendication se base sur le fait que sur de nombreuses lettres (O à I), la position médiane Michelin est inférieure à la médiane marché, alors même que les résultats de l’entreprise sont très bons. Par ailleurs, nous observons que les frais de personnel de la MFPM sont en pourcentage des ventes inférieurs à ceux du Groupe, ce qui montre que les frais de personnel de la MFPM ne sont pas décalés, contrairement à certaines déclarations de la Direction.

2- Une révision des règles de répartition des bonus (Groupe et Equipes) car aujourd’hui, les écarts sont beaucoup trop marqués. Un agent NRI S avec 90% d’atteinte d’objectifs a touché cette année moins de 1 000 € au titre des bonus quand certains cadres NRI D ont touché plus de 100 000 €.

Un tel écart n’est socialement pas supportable. Il faut réduire ces écarts en relevant le plancher au bénéfice des agents et en abaissant le plafond. Et le fait qu’il s’agisse d’un dispositif Groupe ne doit pas être une échappatoire, les frais de personnel de la MFPM représentant 20% des frais de personnel du Groupe. La voix de la France doit donc peser dans le Groupe.

3- Une révision à la hausse de l’ensemble des primes agents :

– passage de la prime d’ancienneté de 18 à 20 ans
– prime agent de 150 €/mois minimum
– révision des différentes primes (travaux sales, chaleur professionnelle, entrée matinale, sortie tardive, transport…)
– augmentation de la prime des 10 ans à 100 €, celle des 20 ans à 200 €, celles des 30, 40 et 45 ans aussi

4- Homogénéisation à la hausse des taux d’atteinte d’objectifs entre tertiaire et usine.

Aujourd’hui, on constate un écart du taux d’atteinte des objectifs collectifs entre tertiaire et usine au détriment des usines. Ainsi, les usines sont doublement pénalisées avec des arrêts d’activité et des taux d’atteinte d’objectifs collectifs moindres et donc une pénalisation sur la rémunération variable. Il faut donc harmoniser les taux d’atteinte des usines sur ceux du tertiaire.

5- Un versement du 13ème mois et/ou du 13ème versement simultanément avec la paie de novembre versée le 30 novembre (et non plus un 13ème versement vers le 18 décembre).

6- Avancée des NAO à novembre-décembre année N pour versement des AG & AI simultanément dès le 01er janvier année N+1

7- Mise en place de la subrogation :

Les salariés en arrêt maladie ne doivent pas être pénalisés. A l’exemple de ce qui a été mis en place chez Pneus Laurent, nous demandons à l’entreprise de continuer à verser leurs salaires aux salariés en arrêt maladie et récupérer ensuite les indemnités journalières auprès de la Sécurité Sociale. Cela permettra aussi d’apaiser les relations entre salariés et managers et/ou services du personnel. 

8- Epargne salariale : révision des abondements, plafonds et tranches

* Pour le PEE (Maximum abondement : 3 768 € si avec abondement en numéraire avec un abondement max jusqu’à 3 fois la somme versée), nous demandons la révision des tranches : T1 passerait à « 0 € à 500 € », T2 passerait à « 501 € à 1 500 € » et la T3 passerait à « 1 501 € à 3 000 € », ce qui favoriserait l’épargne salariale des premiers niveaux de salaire.      

Pour permettre au maximum de salariés de bénéficier de ces dispositifs, nous demandons que ces abondements s’appliquent également aux placements de l’intéressement, au même titre que les versements volontaires. 

 * Pour le PERCOL (maximum avec abondement : 7 536 € avec un abondement max jusqu’à 3 fois la somme versée), nous demandons d’engager une démarche pluri-annuelle (3 ans) pour progressivement doubler l’abondement et passer de 2,5% à 4% du salaire N-1 les sommes investies.

9- Une clause de revoyure si la progression du dividende versé en mai prochain est supérieure à 10% et/ou si l’inflation annuelle est supérieure à 4%. 

Une réponse à “NAO : revendications des organisations syndicales CFDT, CFE-CGC, FO & Sud”

  1. François de Ouarzazate dit :

    le poids de la masse salariale est en fait certainement sous-estimé dans la mesure ou, par exemple, ce que fabrique les usines françaises à destination des pays SAS4 ou avec filiales avec imposition sur les bénéfices bien inférieure au tau français, est facturé à un prix minimisant beaucoup la marge afin d’avoir la plus grosse valeur de bénéfice imposée dans les pays avec de faibles. Si les prix de cession laissaient à la MFPM ne serait-ce que la moyenne « monde » de bénéfice net, le chiffre d’affaires MFPM serait un peu plus élevé et du coup le ratio masse salariale/CA encore un peu plus diminué.

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