Le nouvel accord GEPP (Gestion des Emplois et des Parcours Professionnels) 2024- 2026, est finalisé ; les Organisations Syndicales doivent maintenant se prononcer pour ou contre sa signature.
La CFE-CGC a défendu les intérêts de tous les salariés, dans un contexte d’une forte pression sur les effectifs et tout particulièrement sur nos sites industriels.
Cet accord est motivé par le besoin de l’entreprise d’adapter les emplois, aux métiers de demain et aussi aux nouvelles orientations industrielles « au-delà du pneu ». Nous sommes cependant inquiets que la partie « mobilité externe » soit utilisée au-delà du seul accord donné par le salarié. Une GEPP reposant sur l’employabilité et le reclassement des salariés, pourrait-elle être utilisée à des fins d’allégement des effectifs ? Ce qui vient d’être annoncé en Allemagne et aux Etats-Unis, l’activité partielle dans de nombreux sites industriels en France, les déclarations même de nos dirigeants, nous alertent et nous inquiètent tout particulièrement.
Nous veillerons à ce que l’accord GEPP, s’il est ratifié, soit appliqué au bon niveau ; en ce sens, la CFE-CGC se tiendra à la disposition de l’ensemble des salariés.
Cet accord s’organise autour de 3 grands volets :
Le Groupe a besoin de disposer des compétences nécessaires au bon niveau, au bon moment, au bon endroit et en adéquation avec sa stratégie. Cette partie porte sur la mobilité des personnes et surtout sur la formation des salariés à des modules de formations diplômantes permettant une réorientation de carrière.
Nos propositions | Les réponses de Michelin |
Mise en visibilité des métiers sensibles | L’entreprise ne donne pas de visibilité pour l’instant |
Une meilleure lisibilité des formations et des parcours de formation | Un groupe de travail, appelé IEP, va être engagé afin de d’engager de réels progrès dans ce sens |
Faire progresser le niveau des Frequent Feedbacks, et de la revue des personnes | La mission de PDS sera pérennisée |
Entretien de fin de carrière et de milieu de carrière | Milieu de carrière : 45 /50 ans Fin de carrière : de 3 à 5 ans avant la date de départ projetée |
Nos propositions | Les réponses de Michelin |
Indemnité démission du conjoint | 5 k€ |
Package formation conjoint | 4K€, accompagnement par un conseiller spécialisé pour retrouver un emploi |
Allongement de l’accompagnement à la recherche d’emploi du conjoint jusqu’à 12 mois | |
Suppression des clauses de remboursement en cas de départ < 4 ans | |
Accompagnement financier à la hauteur de Adapt | L’ensemble des mesures hors accompagnement du conjoint ne pourra être inférieure à 25 K€ |
Elle s’appliquera sur les entités après information et consultation des CSE et CSEC.
Elle devrait donc être appliquée aux salariés éligibles et volontaires.
Nos propositions | Les réponses de Michelin |
Supprimer la restriction de NR dans un service / poste pour l’éligibilité | Au moins 2 « NR » seront proposées |
Ancienneté mini dans le poste (18 mois au départ) | Ramenée à 9 mois |
Eligibilité des salarié(e)s affecté(e)s à « Transition » | Permettre aux personnes, qui sont dans le processus « Transition » depuis longtemps et n’ayant plus d’employabilité en interne de profiter du dispositif |
Critères de priorité des projets une fois les candidatures exprimées | 1- CDI ET extension entreprise 2- CDD 6 mois et création entreprise 3- formation 4- pas de projet particulier |
Visibilité sur la possibilité de mobilité externe | 2 « info / consultation » par an |
Package financier au niveau d’Adapt | IFC par statut + package en « mois de salaire de référence » = fonction affine % ancienneté « A » (10 + 0,35 x A) plafonnée à 22 mois soit 34,3 ans d’ancienneté. Plancher de 30k€ |
Package création entreprise revalorisé | 15k€ à la création + 10k€ après 1an sur justification de l’activité |
Package formation revalorisé | On reste à 10k€ mais l’entreprise prendra en compte les besoins de dépassement « raisonnablement » et prise en charge d’une partie des frais de déplacement en cas de longue distance |
Nos propositions | Les réponses de Michelin |
Jobsharing | Un pilote est démarré |
Abondement des jours CET (au moins les 10 dernières années) | Refusé par l’entreprise – les salariés pourrons cependant transformer jusqu’à 75% de leur IFC en jour de congés |
Pré-retraite progressive avec maintien des cotisations à 100% | Sera appliqué sur la retraite de base et la retraite complémentaire |
Clarification du calcul de l’IFC avec une variable reconstituée (ou une équivalence % activité) pour ceux qui sont en « jours de CET » la dernière année avant leur départ | Une équivalence sera mise en place sur la base de la dernière référence connue complète |
DB55 à maintenir quelle que soit la situation de fin de carrière du salarié | Refusé par l’entreprise |
Mécénat de compétence ; nous avons informé l’entreprise que la loi permettait jusqu’à trois ans avant le départ en retraite | L’entreprise maintient seulement jusqu’à deux ans avant la retraite |
Jours de CET pour les salariés qui préviennent 18 mois avant leur départ | Personnels postés en équipe uniquement : 7jours / mois de prévenance. Bonus 18 jours pour ceux qui sont encore en équipe au moment du départ |
Rachats de trimestres | 50% jusqu’à 12 trimestres, sous réserve de départ pendant la durée de l’accord (pas de rachat d’anticipation) |
La CFE CGC sera tout particulièrement attentive à la forme que l’entreprise mettra en œuvre pour déployer cet accord : comment les salarié(e)s seront-ils/elles informé(e)s et par qui, des opportunités de se projeter dans l’entreprise vers d’autres métiers ? Comment l’entreprise va-t-elle passer d’une démarche « métiers/emplois/compétences » à une approche « postes/cas individuels » ?
Nous invitons tous les salariés à nous contacter pour partager leur situation personnelle.
Bonjour
Pouvez vous [ré]-expliquer ce qu’est la DB55 , qui y a droit , quand et à quelles conditions ?
Merci
Bonjour, les conditions d’attributions de la DB55 sont presque du cas par cas. (N’hésitez pas à nous contacter directement pour avoir plus d’informations.)
Quelques extraits des règles et voici le lien avec le détail des ayants droits :
https://michelingroup.sharepoint.com/sites/Intranet-France-Personnel/SitePages/DB-55.aspx
« Le régime de retraite supplémentaire « DB55 » est à caractère aléatoire, c’est-à-dire que les droits ne peuvent être déterminés qu’en cas de présence dans l’entreprise le jour du départ en retraite. Ce régime ne concerne que les salariés ayant une très forte réduction de leurs revenus à la retraite.
A la suite de l’évolution de la législation (cf support question/réponses), ce régime est fermé depuis le 1er janvier 2020.
Restent bénéficiaires pour les départs en retraite avant le 1er janvier 2046 :
• Les salariés MFPM et CGEM embauchés avant le 3 juillet 2019, hors impatriés,
• Les anciens salariés MFPM de la Ligne Produit Cartes et Guides mutés à MTP au 1er janvier 2012.
Le financement de ce régime est entièrement à la charge de Michelin.
Les conditions d’éligibilité
• Avoir obtenu la liquidation de sa retraite de Sécurité Sociale
• Etre présent dans l’Entreprise au moment du départ en retraite
• Avoir une ancienneté minimum de 10 ans au départ en retraite.
• Avoir un taux de remplacement brut inférieur à la valeur prévue par l’accord du 5 septembre 2011 (53 % pour 2020).
• … »
Il serait bien de demander à ce que la retraite progressive ne soit pas limitée à 2 ans par l’entreprise comme c’est le cas actuellement. Légalement, il n’y a pas de durée mini/maxi !!!
Pour ceux qui partiraient en 2027, il n’y aurait pas de participation de l’entreprise au rachat de trimestres. C’est très injuste !
Nous prenons note. Merci de votre confiance.
La question a été posée, mais l’entreprise est restée sur la position « 2 ans avant le départ en retraite ».
Bonjour,
Pour les personnes en fin de carrière reconnu RQTH les modalités sont identiques ?
Dommage aucune proposition la dessus
S’agissant des fins de carrière, avez-vous porté la question de faire que les jours accumulés sur le CET génèrent des jours de congé comme s’ils avaient été pris en cours de carrière ? Quelle a été la réponse ?
Cela semble une simple marque de respect de l’entreprise à son employé (voire une question légale ?)