Abondement sur interessement ?

Tous les salariés devraient pouvoir bénéficier de l’abondement versé par l’entreprise et qui récompense leur effort d’épargne sur le PEE et le PERCOL, 2 des benefits faisant partie de notre rémunération globale. 

Rappelons ce que dit la loi : « L’abondement est totalement exonéré d’impôt sur le revenu et de charges sociales, à l’exception de la CSG-CRDS (=9,7% lorsque vous récupérerez ces sommes) et n’est pas intégré dans le calcul des plus-values lorsque l’épargne est récupérée (à la retraite ou par déblocage anticipé). En cela il s’agit d’une réelle plus-value pour les salariés. » 

Certains salariés, notamment dans les collèges agents et collaborateurs ne disposent pas de l’épargne nécessaire pour verser chaque année les sommes ouvrant droit à l’abondement.  Donc, soit ils ne bénéficient pas de cet abondement, soit pour en bénéficier, ils sont obligés d’encaisser leur intéressement poour être en mesure de le verser ensuite sur leur PEE et cela augmente leurs revenus donc leurs impôts. Quelle iniquité ! 

En effet, pour bénéficier de l’abondement maximum sur le PEE de 945€ il faut être en mesure d’épargner 2430€ par an, ce qui n’est pas donné à tout le monde. 

Pour bénéficier de l’abondement maximum sur le PERCOL il faut être en mesure de placer une somme supplémentaire qui varie en fonction de sa rémunération annuelle.  Cet abondement est le plus intéressant puisqu’il s’agit de 100% du montant versé dans la limite de 2,5% de votre rémunération annuelle brute N-1 (voir dans votre espace Natixis les montants d’abondement possible pour vous : https://auth-nie.natixis.com/auth/nie-gateway/saml2/idp/sso) 

La CFE-CGC Michelin, propose de nouveau à l’entreprise d’abonder également sur l’intéressement versé par un salarié directement sur son PEE. Il est plus facile lorsque les revenus sont faibles de ne pas débloquer une somme d’argent, en l’occurrence l’intéressement que de se démunir d’une épargne de secours. Cet abondement ne couterait rien à l’entreprise et permettrait aux salariés de payer moins d’impôts.

La CFE-CGC appelle l’entreprise à davantage de justice sociale et appelle Michelin à ouvrir les discussions sur le sujet. 

Plusieurs entreprises l’ont bien compris, par exemple Auvergne Habitat du Groupe Action Logement mais également Constellium, Aubert et Duval etc

Nous rappelons à l’entreprise qu’abonder sur le PEE quelque soit la source des sommes épargnées (versements libres ou intéressement) lui coûterait moins cher que de distribuer des primes aux salariés. » 

Vincent Bayet et Carine Chefdeville